Les petits habitants ailés du petit jardin

Publié le par Mes petits jardins bonheurs

Bébé merle
Bébé merle

L'amoureux a beau râler tout l'hiver et une partie du printemps à cause des tonnes de graines que je verse dans les mangeoires et qui salissent une partie du jardin ou, pire encore, germent dans les plates bandes, force est de constater que lorsque arrive l'été, nous sommes charmés, lui autant que moi, par le ballet incessant de nos amis ailés.

Comme je le souhaitais tant, les oiseaux ont enfin élu domicile dans le petit jardin, ou aux abords, et on en profite pleinement.

Très tôt dans la saison, j'ai pu observer les moineaux se pendre aux tiges du Rosier grimpant pour y picorer des bestioles, bien certainement les pucerons qui y étaient déjà légion.

Puis, les merles ont fait leur apparition cherchant (et parfois se bagarrant un peu) la pitance pour leur progéniture.

Quand est venu le temps des grosses pluies, on a vu les moineaux se mettre à l'abri, soit en s'accrochant aux vieilles pierres des murs des maisons, soit, comme sur la photo, en s'agrippant à des tiges mortes d'une bignone disparue depuis longtemps, contre le mur de la maison voisine, abrités par l'avancée de toit. Ce sont des petits filous, ils savent instinctivement comment se protéger.

 

Moineau faisant la chasse aux pucerons

Moineau faisant la chasse aux pucerons

Les merles en quête de vers, dans la terre ou dans le bec du voisin!
Les merles en quête de vers, dans la terre ou dans le bec du voisin!

Les merles en quête de vers, dans la terre ou dans le bec du voisin!

Les moineaux bien à l'abri contre le mur de la maison du voisin

Les moineaux bien à l'abri contre le mur de la maison du voisin

Le jardin s'est peu à peu rempli de vie et de chants tout aussi mélodieux que sonores.

Se distinguent en particulier, le rouge queue et le rouge gorge, petits gabarits capables de faire un raffût de tous les diables.

 

Le rouge queue, en piste pour de nouvelles vocalises!

Le rouge queue, en piste pour de nouvelles vocalises!

Le rouge gorge est survolté

Puis est venu le temps des surprises, bonnes et mauvaises. 

La première était une petite mésange, jolie comme un coeur, minuscule, découverte un soir en ouvrant le portail, au retour du boulot. Les parents n'ont pas cessé de la nourrir jusqu'à ce que la nuit tombe. Elle s'était mise à l'abri de la pluie et des félins, derrière une grande planche posée contre la palissade et j'ai espéré que ça irait. Mais le lendemain, elle était finalement morte. Les parents l'ont cherchée, en vain. J'ai eu mal au coeur... 

Quelques jours plus tard, la découverte de ses frères et soeurs, bien perchés dans l'arbre et vifs comme l'éclair, m'a remis du baume au coeur.

 

La petite mésange

Une quinzaine de jours ont passé et, alors que j'étendais mon linge dehors, j'ai aperçu un papa moineau posé sur un mur non loin, des insectes plein le bec. Il semblait vouloir aller au sol mais la présence conjointe du chat et de la jardinière le gênait. J'ai cherché un peu me disant qu'il devait y avoir quelques bébés dans le coin mais ne trouvais rien. J'ai repris mes pinces à linge et me suis remise à ma tâche. 

Mais le chat s'est approché du massif, juste en dessous de l'endroit où était posé le papa moineau et il s'est tendu, prêt à bondir. Aleeerte! J'ai juste eu le temps de voir deux adorables bouilles qui regardaient le "ros minet" de leurs yeux ronds de bébé et d'attraper Eder avant qu'il ne s'élance. Il faisait un temps superbe mais Eder et moi avons été privés de sortie, au grand désespoir du matou qui miaulait et tentait d'ouvrir la porte sans cesse. Quant à moi, je regardais le spectacle depuis les fenêtres et prenais des photos des apprentis voleurs et du papa nourrisseur. En fin de matinée, tout le monde s'était envolé et Eder n'a pas caché son bonheur de remettre une patte dehors!

Les bébés moineaux et leur papaLes bébés moineaux et leur papa
Les bébés moineaux et leur papaLes bébés moineaux et leur papa
Les bébés moineaux et leur papaLes bébés moineaux et leur papa

Les bébés moineaux et leur papa

Et enfin, la grande saga du début de l'été : les bébés merles.

Tout a commencé par des cris très forts d'oiseau affolé. Un merle attaquait le chat. Une fois, deux fois, trois fois...

J'ai d'abord rigolé en voyant le manège mais j'étais occupée et n'ai pas cherché à savoir ce qui se passait. L'oiseau criait sur le chat, celui ci n'en menait pas large et tentait de se montrer brave en répondant, mais il était loin d'avoir le dessus. Puis les attaques ont été de plus en plus violentes. Eder traversait le jardin en courant, oreilles en arrière et queue entre les pattes, survolé par un ou deux avions à plumes, qui le pourchassaient jusqu'à l'entrée de la maison et lui picoraient le poil. J'ai fini par enfermer le malheureux qui n'a pas demandé son reste et suis allée voir ce qui se tramait. Evidemment, il y avait un petit merle à terre, que les parents protégeaient comme des fous.

Il m'ont d'ailleurs aussi attaquée quand j'ai voulu attraper le petit pour le mettre en hauteur. Il s'est mis à crier de peur et j'ai vu un boulet de canon fondre sur moi en hurlant... Je me suis mise moi aussi à l'abri!!

Le bébé a réussi à s'envoler et se percher dans le noisetier le lendemain soir. Autant dire qu'Eder, après le soulagement des premiers instants, était fumasse d'avoir été privé de sortie plus d'un jour!

Mais l'histoire ne s'arrête pas là puisque deux autres bébés sont eux aussi tombés. Il semblerait que cela soit chose courante chez les merles. Les petits passeraient par une phase au sol avant de décoller pour de bon. 

Pour faire court, le deuxième (certainement déjà mort car nous n'avons pas vu les parents attaquer) a fini dans le ventre d'Eder, content de pouvoir enfin se venger de sa privation de sortie. La vengeance aura été de courte durée puisque, dans l'heure, il vomissait délicatement l'oisillon sur la terrasse (ça, c'était peut être pour se venger de moi... Mission accomplie!).

Quant au troisième, après de multiples péripéties qui m'ont permis de faire de belles photos et vidéos, il s'est aussi envolé vers de nouvelles aventures!

L'attaque du chat par le merle

Les bébés merles
Les bébés merles
Les bébés merles

Les bébés merles

Le nourrissage du bébé (1)

Le nourrissage du bébé (2)

Quand les petits ont été assez costauds pour voler, maman est revenue tous les jours, pendant au moins quinze jours / trois semaines avec eux, pour finir leur apprentissage et les sevrer. Visiblement le petit jardin est idéal : calme et bien fourni!

Qu'ils apprennent à picorer les vers et autres insectes du jardin, je dis oui mais qu'elle leur explique comment me piquer fraises et framboises, là je dis non!! Les récoltes se sont d'un coup raréfiées.....

Ils n'ont aucune peur : l'adulte se pose dans le jardin, fait semblant de picorer quatre insectes en me surveillant (quand je suis dehors), l'air de rien, et en avançant tranquillement vers les arbustes à fruits rouges. Et à la première occasion, hop! Il saute dedans! Le petit, soit suit le parent, soit reste en retrait en faisant un bruit pas possible... Impossible de rester discret quand le ventre crie famine!

C'est donc la lutte entre nous, quels ingrats,! Quand je pense que je les ai tendrement nourris cet hiver et protégés lors de la sortie du nid! Et Eder est bien de mon avis, il faut le voir sauter dans les fraisiers pour essayer d'attraper le voleur en flagrant délit. Il a une autre technique, que je vous laisse découvrir en image.

L'apprentissage

Le chasseur, bien caché, est aux aguets.

Le chasseur, bien caché, est aux aguets.

Mais le carnet rose ne s'arrête pas tout à fait là et s'achève, ce mois ci, avec un mini bébé, issu de parents tout aussi minuscules. Je ne sais pas à quelle espèce ils appartiennent (et serais ravie de le savoir) mais je peux témoigner que parents comme rejeton ont un organe vocal totalement disproportionné par rapport à leur petit corps!

De plus, ils sont vifs comme l'éclair et ne tiennent pas en place. Impossible pour moi de filmer les parents. Contrairement aux petits merles, ce bébé là est sorti du nid mais il vole, et plutôt bien. Par contre, comme ses "cousins", il attend toujours la becquée de ses parents et c'est ainsi que j'ai pu finalement le filmer, mais avec beaucoup de patience, et la vidéo est aussi rapide que ces phénomènes!  

 

Le mini bébé inconnu
Le mini bébé inconnu
Le mini bébé inconnu

Le mini bébé inconnu

Bébé attend la becquée

Maintenant que le sujet des naissances est clos, nous terminerons avec les princesses, les annonciatrices du printemps, que je n'avais pas spécialement remarquées les autres années. Les jolies hirondelles se font, elles aussi, entendre en ce mois d'août. Elles étaient jusque là restées fort discrètes mais depuis quelques temps, elles se posent sur l'antenne de mon voisin, dans un ordre bien précis, on dirait une escadrille, et ne cessent de piailler, jusqu'à ce qu'elles repartent faire un tour. Elles sont si belles et gracieuses, quel plaisir de les voir évoluer.

Belles hirondelles
Belles hirondelles

Belles hirondelles

Hirondelles savamment perchées sur l'antenne

Si, comme moi, vous vous trouvez confrontés à de nombreux petits oiseaux dans votre jardin, n'hésitez pas à consulter le site de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux)

Un conseil que j'y ai glané et qui m'a bien servi : lorsque vous devez attraper un oiseau, prenez quelques précautions (manches longues et gants) et jetez lui une serviette, un torchon ou chiffon dessus. Cela l'immobilise et vous pouvez ainsi le déplacer plus facilement, sans l'affoler totalement et risquer des blessures pour lui, comme pour vous.

Les recommandations de la LPO sont ici.

A très bientôt dans le petit jardin...ou ailleurs!

 

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